Bilan 2019 de la qualité de l’air extérieur en France

Le Bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2019 répond à l’obligation faite à l’État de publier chaque année un rapport portant sur la qualité de l’air en France, son évolution possible et ses effets sur la santé et l’environnement

Au cours de la période 2000-2019, le nombre d’émissions de polluants a diminué

Le rapport confirme que des progrès significatifs ont été accomplis pour réduire les émissions de polluants atmosphériques suite aux actions impulsées tant à l’échelle nationale qu’au niveau local.

En effet sur la période 2000-2019, les émissions anthropiques primaires ont baissé pour la majorité des polluants étudiés dans ce bilan. Ces améliorations font suite à la mise en œuvre de stratégies et plans d’action pour réduire les émissions dans différents secteurs d’activité. Les émissions de dioxyde de soufre (SO2), qui proviennent majoritairement de l’industrie, ont ainsi été divisées par 5 entre 2000 et 2019. Le développement des énergies renouvelables,  des  actions  d’économies  d’énergie,  la  réglementation des émissions des installations industrielles, l’amélioration des rendements énergétiques de ces dernières et la réglementation de la teneur en soufre dans les combustibles et carburants ont notamment permis de réduire les rejets de ce polluant dans l’air.

Le nombre d’agglomérations avec des dépassements  de  seuils  réglementaires  pour  la  protection de la santé à long terme diminue pour le no2 et les pm10

Le nombre d’agglomérations ne respectant pas les seuils réglementaires en NO2 a diminué. Il est de 9 en 2019 contre 24 en 2000, avec un pic à 37 en 2003. Cependant, les grandes agglomérations (plus de 250 000 habitants), et dans une moindre mesure celles de taille moyenne (50 000 à 250 000 habitants), sont les plus concernées par ces dépassements, le plus souvent sur des stations situées à proximité du trafic routier..

Pour les PM10, les agglomérations de moyenne et grande tailles sont également les plus touchées par le non-respect des seuils réglementaires. Les stations de mesure impliquées se situent majoritairement à proximité du trafic routier et en fond urbain. Sur la période 2007-2019, le nombre d’agglomérations concernées a diminué grâce à la baisse des émissions : alors que 33 agglomérations présentaient des dépassements en 2007, seules 2 (Paris et Cayenne) sont dans cette situation en 2019. Si les concentrations moyennes d’O3 ne baissent pas, le nombre d’agglomérations avec des dépassements du seuil réglementaire pour la protection de la santé à long terme a en revanche diminué sur la période 2000-2019, avec toutefois une nouvelle augmentation du nombre d’agglomérations en dépassement en fin de période.

2019 est marquée par plusieurs épisodes de pollution d’ampleur nationale à l’ozone

Les niveaux d’ozone enregistrés en 2019 sont particulièrement élevés et en partie dus à des conditions météorologiques qui ont favorisé la formation de ce polluant. Ainsi, l’année 2019 est marquée par deux épisodes de pollution d’ampleur nationale (fin juin et fin juillet) avec des concentrations supérieures au seuil d’information et de recommandation (180 μg/m3 en moyenne sur une heure). Durant l’été, 252 dépassements de ce seuil sont comptabilisés sur un total de 26 jours et touchent la plupart des régions métropolitaines, le Sud et l’Est demeurant les régions les plus concernées.

Le premier épisode, et aussi le plus intense, survient entre le 25 et le 30 juin. Les principales régions touchées par cet événement sont l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Normandie, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur (cartes 6 et 7). Des zones en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes connaissent plusieurs jours de dépassement du seuil d’information et de recommandation durant cet épisode.

Un second épisode d’ampleur nationale intervient à la fin  du  mois  de  juillet  2019  à  la  faveur  de  conditions  météorologiques caniculaires. Pour ces deux périodes fortement polluées de l’été 2019, l’évolution des conditions météorologiques avec l’arrivée de perturbations par l’Ouest conduit à la fin des épisodes.

5 polluants, sur les 12 faisant l’objet d’une réglementation, présentent des dépassements des seuils réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé à long terme en 2019. Pour 3 d’entre eux (PM10, Ni, B[a]P), il s’agit de dépassements localisés qui ne concernent que quelques agglomérations. Pour le NO2 et l’O3, les dépassements sont plus nombreux et concernent respectivement 9 et 49 agglomérations.

Pour en savoir plus, voici le bilan 2019 complet de la qualité de l’air extérieur en France

Retrouvez le site officiel du Ministère de la Transition Ecologique

N’hésitez pas à consulter les bilans des précédentes années dans la Bibliothèque de NanoSense

Partager sur linkedin
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp