Depuis de nombreuses années, la France soutient une politique d’isolation thermique et d’étanchéité à l’air des bâtiments avec notamment les réglementations thermiques successives (RT2012, …) et désormais les réglementations Environnementales (RE2020) pour les constructions neuves Mais quelles sont les conséquences invisibles de cette politique ?

Les consommations énergétiques en France et dans les bâtiments

En France, le secteur du bâtiment représente 43 % de l’énergie consommée en France soit 1,1 tonne équivalent pétrole par an et par habitant, loin devant le secteur des transports (31,3%). Chaque année, le secteur du bâtiment émet plus de 123 millions de tonnes de C02. Ce qui en fait l’un des domaines prioritaire dans la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique.

La répartition des consommations énergétiques par usage dans une résidence principale est décrite ci-dessus. Il faut noter que le chauffage en représente 62%.

Le chauffage et la climatisation sont donc responsables de la plus grosse dépense énergétique dans le secteur le plus consommateur du pays. Ces derniers représentent à eux seuls entre 20% et 25% de la consommation énergétique de la France, tous secteurs confondus.

L’Isolation thermique en France

Pour respecter les engagements européens et internationaux, les pouvoirs publiques ont agis avec les différentes règlementations thermiques successives, rendant tous les bâtiments neufs qui les respectent de plus en plus « étanches à l’air ». Même si le besoin d’isoler est évident, il existe d’autres moyens de réduire les consommations énergétiques de manière substantielle, et ce pour un coût bien inférieur à l’isolation ! Le plus important est de mettre en place un plan de progrès.

10 à 30 % du potentiel d’économie d’énergie peut être réalisé uniquement au travers de la sensibilisation des occupants aux bonnes pratiques par exemple.

Les réglementations thermiques sont principalement applicables aux constructions neuves voire aux rénovations lourdes alors que les incitations fiscales dont destinées à soutenir la rénovation. Et l’on peut constater que, dans le résidentiel par exemple, l’isolation du bâti représente environ 70 % des travaux énergétiques de rénovation, contre 30 % pour les travaux sur les systèmes de chauffage (source : ADEME).

Ce qui laisse très peu de place à l’optimisation des systèmes de ventilation mais les rénovations énergétiques restent une bonne opportunité pour intégrer la surveillance de la Qualité de l’Air Intérieur au bâti. Voire améliorer encore son efficacité énergétique. En effet comme nous allons le voir plus loin, l’isolation augmente grandement les risques liés à la Qualité de l’Air. Et si cette dernière est utilisée pour piloter les systèmes de ventilation, elle peut décupler l’efficacité énergétique du bâtiment tout en améliorant la santé, le confort et la productivité des occupants.

Plus on rend un bâtiment étanche à l’air, plus on va exposer ses occupants aux sources de polluants intérieurs (matériaux, activité humaine, ..), mais pas seulement ! La pollution extérieure peut toujours pénétrer dans un bâtiment qui ne possède pas de systèmes de filtration efficace et entretenus. De plus, il existe un phénomène d’accumulation dans un espace « quasiment étanche » qui ne fait qu’accentuer l’exposition aux polluants nocifs sans renouvellement d’air adéquat.

Il est extrêmement facile de se faire une image de ce phénomène en imaginant que nos bâtiments modernes ressemblent de plus en plus à des « sous-marins ». Il se trouve que dans ces environnements, l’air y est extrêmement contrôlé et renouvelé sans quoi l’équipage serait en bien mauvaise posture.

Le problème principal de la Qualité de l’air est qu’elle est invisible, imperceptible et que l’on ne peut pas se rendre compte de son exposition sans en mesurer tous les paramètres pertinents.

Pour consulter l’article complet, voici ci-dessous le dossier Efficacité Énergétique pour Énergie Magazine

 

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